Fil’Actu du 18 décembre 2022

Posté le 18 décembre 2022

Au menu de cette dernière édition du cru 2022 : l’important c’est la santé, on se soucie de l’avenir du lycée pro, et on honore quelques traditions.  

Contre la désertification médicale, un remède : la loi ?

Alors qu’elle concentre l’ensemble des communes de Loire-Atlantique situées en « zone d’intervention prioritaire », notre circonscription est particulièrement concernée par la problématique de l’accès aux soins. D’autant qu’à la diminution du nombre de médecins généralistes s’ajoutent des fermetures de services d’urgence de nos centres hospitaliers en soirée ou le week-end (à Ancenis et Redon). 

Vous qui suivez mon actualité, vous le savez désormais, je suis membre d’un groupe transpartisan initié par le député Guillaume Garot et réunissant des députés de toutes sensibilités dont certain·e·s issus de la majorité – mais sans le rassemblement national. Depuis le mois de juillet, nous avons auditionné près de 81 personnes représentant 38 organisations d’horizons divers (médecins, internes, étudiants, élus, usagers, chercheurs professionnels de santé) et avons présenté à la presse mercredi 7 décembre dernier une proposition de loi contre la désertification médicale. 

La mesure la plus emblématique est celle de la régulation de l’installation des médecins. Une mesure simple qui n’a pas encore été essayée. Car non, en la matière, tout n’a pas encore été essayé et celle de réglementer l’installation a fait ses preuves dans d’autres pays. Ainsi, tout médecin qui souhaiterait s’installer ne pourrait le faire qu’avec l’accord de l’Agence Régionale de Santé, afin d’éviter que les inégalités territoriales d’accès aux soins ne continuent de se creuser. 
Autre mesure : la création d’un indicateur territorial de l’offre de soins. Il permettrait de quantifier à l’échelle des bassins de vie, la réalité de l’offre tout en déterminant dans les zones les plus mal loties ou « sous-dotées », un niveau minimal à satisfaire pour chaque spécialité. 
Notre texte propose également qu’avant toute cessation d’activité pour les médecins, chirurgiens-dentistes et sage-femmes soit instauré un préavis de 6 mois afin de permettre aux autorités locales et aux patient.e.s de préparer la suite. 

D’autres séries de mesures sont également prévues notamment pour réformer et ouvrir la formation avec par exemple la mise en place d’« écoles normales de la médecine » ou encore pour permettre aux praticiens diplômés hors Union Européenne (communément appelés PADHUE) de pouvoir exercer en dehors du cadre hospitalier. 

Encore une fois il y a urgence, c’est la raison pour laquelle notre groupe a saisi la présidente de l’Assemblée pour que ce texte puisse être inscrit à l’ordre du jour dans la « semaine de l’assemblée ». Nous attendons sa réponse. Mais c’est sans attendre que nous entendons mobiliser autour de cette question et informer le plus largement possible de notre démarche en organisant un Tour de France des déserts médicaux qui débutera en février pour se terminer en avril, en nous rendant dans les départements où le désert avance. En Loire-Atlantique, nous accueillerons la tournée le 6 mars prochain à Ancenis.
Je vous invite d’ores et déjà à noter cette date. Nous reviendrons vers vous pour plus de précisions lors de nos prochains numéros. 

Le 8 décembre dernier, aux côtés de mes collègues membres du groupe transpartisan, nous présentions à la presse notre proposition de loi.

La santé mentale : le mal du siècle ? 

Quand on parle de « Mental », ce n’est pas seulement pour faire référence à une série diffusée sur Netflix, c’est aussi dans la vraie vie. Même si, et il faut le reconnaitre, cette série a le mérite de mettre sur le devant de la scène les enjeux de santé mentale chez les adolescent·e·s, elle n’est pas tout à fait réaliste quant à la souffrance des équipes soignantes qui y travaillent. 

La psychiatrie est le parent pauvre de l’hôpital public, et vous le savez, notre système de santé est lui-même déjà bien mal en point. Vous connaissez mon engagement pour l’accès aux soins, que ce soit au travers des déserts médicaux, de la santé scolaire ou de l’attention portée aux conditions de travail des équipes hospitalières (Châteaubriant, CHU Nantes…). Je continue d’aller à la rencontre des soignants et soignantes comme cela a été le cas avec des psychiatres et médecins d’Epsylan, (autrefois CHS de Blain) acteur majeur de la santé mentale dans le 44, que beaucoup connaissent encore sous le nom du lieu de son implantation, Pont Piétin.

Ce qu’il ressort de cette rencontre, c’est l’énorme détresse des équipes soignantes. Détresse créée par le manque de moyens, qui s’ajoute parfois à la détresse des patients, jeunes et moins jeunes. Détresse créée par des années de restructuration et de travail en sous-effectifs qui produit l’impression de ne pas pouvoir correctement soigner, qui voit les équipes s’épuiser, malgré leur implication sans faille dans leurs missions. 

Dans le train pour Paris le lendemain matin, encore sous le coup des propos entendus, j’ai rédigé une question. Et pour alerter le gouvernement, j’ai donc interrogé (en l’absence du Ministre de la santé) Mme Firmin le Bodo (ministre déléguée chargée de l’organisation territoriale et des professions de santé) lors de la séance des questions d’actualité au gouvernement.

A Paris et en circo, on parle lycée pro… 

Lundi 12 décembre dernier, je reprenais le chemin que j’ai emprunté pendant une vingtaine d’années pour rejoindre le lycée professionnel Beaumont à Redon. 

J’ai déjà eu l’occasion d’y faire référence ici, l’enseignement professionnel est sur le point de subir une énième réforme alors même que la précédente n’a pas 5 ans et n’a fait l’objet d’aucune évaluation. Mais on le sait, le président de la République y a fait référence à de nombreuses reprises : cette réforme se fera et le travail est déjà enclenché. 

Mais revenons à Beaumont… 
Une matinée très chargée, un peu en émotion mais aussi et surtout en échanges avec la direction de l’établissement, des professeurs sur les enjeux à venir et les problématiques actuelles, et ensuite plus spontanément avec les élèves sur mon quotidien de député. 

Jeudi 15 décembre, cette fois c’est à Paris que j’ai tenu à ce qu’on parle lycée pro à l’occasion d’une table ronde co-organisée avec Une Voie pour Tous, réunissant sociologues, syndicalistes, enseignant.e.s, élèves, ancien·ne·s élèves et parlementaires, avec une approche transpartisane, pour aborder la question de la filière professionnelle. Le constat est unanimement partagé, une réforme est nécessaire car le lycée professionnel a connu une lente destruction à coup de réformes. Pourtant, les solutions avancées par le gouvernement ont entraîné une levée de bouclier inédite. 

Nous avons reçu 4 grands témoins : Almamy Kanouté (éducateur spécialisé et acteur), Mama Doucouré (figure associative, professeure en LP et élue), Pascal Vivier (secrétaire général du Snetaa) et Vincent Troger (historien et maître de conférence). 

Jamais l’enseignement pro n’aura autant mobilisé : on peut s’en réjouir, car la voie pro mérite d’être mise sur le devant de la scène. Pourtant, cette prise de conscience arrive au moment où le LP semble le plus en danger après des années de réformes dévastatrices. 

Ce matin-là, nous n’avons pas entendu de long discours mais pu faire de vraies rencontres. Avec en commun le sujet du lycée pro. Lieu où les élèves doivent pouvoir s’ouvrir, s’accomplir. Lieu où l’on sait faire autrement, où il est essentiel que l’on redonne du sens. Nous nous sommes donné rendez-vous en 2023 pour la suite à donner à nos actions, car nous avons toutes et tous un rôle à jouer.

#Sainte-Barbe : plus qu’une tradition, un hommage à rendre à celles et ceux qui donnent tant ! 🚒 

Les mois de novembre et décembre et même janvier riment souvent pour les élu·e·s avec cérémonies de Sainte-Barbe

Qu’est-ce que la Sainte-Barbe ? Je vais rassurer les plus circonspect·e·s d’entre vous qui me croiraient égaré en Bigoterie. Barbe est le nom de la sainte patronne des sapeurs-pompiers et dans la pratique c’est un moment important dans la vie des casernes et des familles ; un moment où l’on met à l’honneur les hauts faits et promu·e·s de l’année et où les familles apprécient de se retrouver en dehors des périodes sous tension comme elles peuvent le vivre au contact de ces engagé·e·s au quotidien. 

Ce n’est pas un exercice nouveau pour moi, puisque dans mes fonctions d’élu local j’avais l’habitude d’y prendre part. Or, dans ces nouvelles fonctions, on change de dimension… 

La 6e circonscription compte en effet une vingtaine de Centres d’Intervention et de Secours, et même si cela ne fait pas autant de sainte-Barbe, le nombre de sollicitations n’en est pas moins conséquent. Et c’est avec beaucoup d’enthousiasme que je prends part à ces cérémonies, tout comme Nadine Lucas, ma suppléante et les membres de mon équipe. 

Les pompiers, qu’ils soient professionnels ou volontaires, hommes ou femmes, sont au cœur de notre quotidien et sollicités aujourd’hui pour des interventions marquant les grands changements de notre environnement tels que les incendies qui furent sans précédent cette année (1000 interventions et plus de 700 hectares détruits par les flammes dans le département), mais aussi pour les maux de notre société se nouant dans les petits et les grands drames qui se produisent sur la route ou dans le clos des maisons

Ce que j’entends lors de ces cérémonies et dans les préoccupations du corps des sapeurs-pompiers, c’est la crise des vocations, un engagement qui désormais est moins long dans la durée, la question du sens parfois, avec le sentiment de ne pas mettre en œuvre les compétences acquises lors des formations (pourtant longues et exigeantes), quand les pompiers suppléent les manques du système de soins et que  le contact avec la population peut être difficile voire hostile

Il nous appartient de saluer à chaque cérémonie leur engagement exemplaire et leur rappeler combien elles et ils jouent un rôle essentiel. C’est ça aussi la Saint-Barbe, c’est marquer notre attachement à leur valeur et leur bravoure. 

#UnSapinChezDesÉcolos : la fausse bonne idée ?

Tous les ans, il y a des polémiques autour de cette question : le sapin de noël 🎄est-il vraiment écolo ?
Eh bien dans l’équipe, on a fait fi de cette question et on pense avant tout à cette période de fêtes de fin d’année, symbolisées dans beaucoup de foyers par un sapin. Il rappelle le lien humain, la joie d’être ensemble et au temps de la sobriété énergétique, il faut avouer qu’il donne un peu de chaleur à notre bureau. 

Le plastique est tout sauf fantastique 😇, mais il nous fera le mandat !

#Bonus pour votre plus grand plaisir : une superbe photo d’un député en fête, en attendant de vous adresser ses voeux !

Un dernier mot avant de nous quitter… 

Après avoir assisté à l’ultime séance dans l’hémicycle samedi dernier, j’ai rejoint notre 6e circonscription pour une semaine de travail consacrée au terrain. Puis nous prendrons un peu de repos et de temps en famille.

Toute l’équipe se joint à moi pour vous souhaiter de bonnes fêtes de fin d’année. Mais avant cela, on tenait à vous redire encore et toujours Mille MERCIIISS pour vos retours toujours aussi positifs 🤩 sur le plaisir que vous éprouvez à lire ce Fil’Actu.
Vos encouragements sont pour nous autant de jolis cadeaux 🎁 trouvés sous le sapin 🎄🥰. 

Alors, comme on dit outre Manche : Merry Christmas à tous et toutes !