Fil’Actu du 4 juillet 2023

Posté le 04 juillet 2022

Au menu de cette édition « de transition » : un chiffre, deux semaines déjà, de la logistique et du travail et un pique-nique républicain ! 

26 874 ! 

26 874 c’est le nombre de votes qui m’ont permis d’être élu, dimanche 19 juin dernier. C’est donc 26 874 mercis que je vous adresse à vous, chères électrices et chers électeurs . 

Le premier tour nous avait permis de créer l’espoir et dans ce qui a été une dernière ligne gauche, grâce à vous, nous l’avons fait et bien fait.

Et avec moi la Loire-Atlantique compte désormais 5 députés·e·s représentant la Nouvelle Union populaire écologique et sociale et cela compte pour notre territoire, cela compte pour la représentation nationale

Pour autant, je n’oublie pas que cette élection marque aussi des records : celui de l’abstention, 52,38 % mais aussi celui du nombre de députés élu·e·s du rassemblement national. Ce message envoyé par l’électorat ne doit pas être pris à la légère. La responsabilité des autorités politiques passées et en place est immense.

Il n’est plus l’heure pourtant de se la rejeter mais bien de tenter de redonner confiance dans les institutions républicaines, pour ramener celles et ceux qui se sont rien détournés·e·s des urnes, et rappeler que le RN n’a rien d’un parti politique conventionnel, j’y reviendrai plus bas.

De la cour du Séquoia … 

Si nous revenons à ce fameux dimanche 19 juin, ce n’est qu’une fois à la Préfecture, où les résultats des communes épinglés les uns après les autres sur l’immense panneau dédié à la 6e circonscription, que vers 20h, le verdict des urnes est tombé. J’étais élu ! Le premier député au titre de la Nupes, puisque notre circonscription est composée majoritairement de communes de petites moyennes et petites tailles, les opérations de dépouillement sont allées plus vite qu’ailleurs.

S’en sont suivies très rapidement les premières félicitations, les premières sollicitations des médias présents sur place puis M. le Préfet m’interpellant sous le nom de ma nouvelle fonction, et m’invitant à le suivre dans son bureau pour me remettre une enveloppe aux couleurs de l’Assemblée Nationale. 

« Monsieur le Député » ! Il va falloir s’y faire. 

Et puis ce fut le retour à Saffré où m’attendaient fermement famille, ami·e·s, militantes et militants, toutes et tous réunis pour se féliciter et tenter de réaliser ensemble que oui, nous l’avons fait…

Je garde de ces moments les images de visages aux émotions difficilement retenues, des accolades, la clameur forte et enthousiaste, je garde les mots dits rien que pour moi mais que j’ai entendus pour nous tous et toutes.Parce que seul, je n’y serais pas parvenuDe fabuleuses retrouvailles, joyeuses, chaleureuses, enjouées. 

Tout cela a été si fort pour moi et m’a à peine donné le temps de réaliser.

… à la cour d’honneur du Palais Bourbon

Après une très courte nuit, tout en sachant que je ne serais pas le seul ce matin là à avoir peu dormi, j’ai fait mon sac et pris la direction de la gare afin de me rendre à Paris dans l’après-midi où avec mes nouveaux·elles collègues composant le groupe écologiste, nous devions nous retrouver.

Le mardi, tout s’est également très vite enchaîné. Avec les membres du groupe écologiste, nous avions fait le choix pour marquer le coup de notre arrivée, de nous présenter groupé·e·s sur la place du Palais Bourbon.  Une arrivée en force et remarquée par la presse présente pour cette pré-rentrée. Mais très vite cette nuée de perches-micro, caméras et journalistes s’est déplacée pour aller à la rencontre des autres députés·e·s.

Nous avions aussi fait le choix avant de faire nos premiers pas dans l’enceinte du Palais, d’aller à la rencontre de scientifiques et spécialistes du climat et de la biodiversité dans le cadre d’une démarche en direction des nouveaux élu·e· s pour les sensibiliser à l’urgence climatique. 

Les mardi, mercredi et jeudi de cette première semaine ont filé très vite puisque tout entier a été accaparé par les formalités administratives liées à la fonction mais aussi par les premières réunions de calage du groupe politique.

J’ai souhaité une fois de retour à Saffré me rendre en mairie pour à la fois préparer le conseil municipal du lendemain et ma participation à la commémoration du Maquis le dimanche matin, suite à ma première sortie « officielle » à Ruffigné.

Le lundi matin, c’est avec un gros pincement au cœur que j’ai adressé ma lettre de démission en tant que Maire au Préfet, avant de repartir pour Paris pour l’ouverture de la XVIème mandature.

La XVIe mandature de la Ve République, c’est parti.

Quand l’extrême droite s’exprime au Perchoir

Je ne reviendrai pas sur l’élection de la nouvelle présidente de l’Assemblée, mais je ne peux pas ne pas évoquer le sentiment de nausée ressenti à l’occasion du discours prononcé par le doyen d’âge de l’Assemblée à qui la présidence était accordée pour cette séance d’installation. Son évocation nostalgique de l’Algérie française a permis à nouveau de démontrer combien le parti de Marine Le Pen reste un parti d’extrême droite contre lequel il faut s’opposer. Par cette élection et l’importance en nombre de leur groupe, il·elle·s accèdent pour la première fois à des fonctions importantes au sein de nos institutions. La dédiabolisation rampante de ce parti a permis à ses représentants·e·s aux idées xénophobes de s’exprimer encore plus haut et encore plus fort. 

Ne cessons jamais de dénoncer et dire ce qui se cache réellement derrière le rassemblement national. 

Fonctionnement des groupes parlementaires

Avant l’ouverture de cette nouvelle session, nous avons pu nous retrouver enintergroupe à l’occasion de la première assemblée générale de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale. Ce fut l’occasion pour nous toutes et tous d’entendre la déclaration commune de l’intergroupe. 

C’est aussi pour rappeler que nous sommes membres de cet intergroupe que notre groupe parlementaire a souhaité que l’acronyme Nupes soit accolé au nom officiel. Nous sommes donc le groupe Ecologiste – Nupes. 

Affaires culturelles et éducation

Parmi les premières fois, ce fut également la première réunion de la commission permanente en charge des Affaires culturelles et éducation, commission où j’ai choisi de siéger pour les cinq années à venir.

Nous sommes trois au titre de notre groupe à l’avoir intégrée. Avec mes collègues Sophie Taillé-Polian et Franscesca Pasquini nous nous répartirons les différents thèmes pour lesquels la commission sera saisie au fond, afin de couvrir l’ensemble des sujets entrant dans le champ de compétence de cette instance, à savoir, entre autre : l’enseignement scolaire et supérieur, la recherche, la lecture publique, le spectacle vivant, le sport, les médias, l’éducation populaire, l’engagement associatif et bénévole, …  

Le Club des 5 !

C’est aussi au cours de cette seconde semaine et après nous être croisé·e·s à différentes reprises, que nous avons pu trouver un court moment pour une photo réunissant les 5 députés·e·s de la Loire-Atlantique : Matthias Tavel (8e), Ségolène Amiot (3e), Andy Kerbrat (2e), Julie Laernoes (4e) et moi-même.

Nous avions été collectivement sollicité·e·s par la rédaction de Ouest-France,afin de partager nos premiers retours d’expérience parisiens. Ce qui nous a permis de nous retrouver tous les 5, quelques minutes avant l’ouverture de la session pour la photo.

Work in progress*… 

Après deux semaines de prise de fonctions, le temps est long et le temps est court : long pour disposer d’un bureau à Paris, les affectations devraient avoir lieu courant de la semaine prochaine ; court pour recruter ses collaboratrices·trices dont les candidatures et offres de service ne cessent d’abonder ma boite mail, court pour trouver le lieu de ma permanence… Bref *le travail est en cours. 

Mais Rome ne s’est pas faite en un jourVous pourrez compter sur moi pour qu’au cours du mois de septembre je vous présente à la fois l’équipe mais aussi nos locaux, nos outils de communication et bien sûr les modalités de co-construction du contrat de mandature. 

D’ici là, le travail parlementaire se sera ouvert lui aussi, avec des textes présentés par le gouvernement dont celui sur le pouvoir d’achat, mais aussi des textes initiés par l’intergroupe Nupes.