Loi Duplomb : un 49.3 déguisé contre notre biodiversité et notre santé

Sous couvert de “lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur”, la proposition de loi du sénateur Duplomb est en réalité une “loi pesticides”. Une bombe à retardement néfaste pour notre biodiversité, pour notre santé et pour notre agriculture française. Le monde agricole attend autre chose et mérite mieux.
Ce texte veut :
- réintroduire les néonicotinoïdes combattus par plus de 80 % des Français·es et toxiques pour les insectes et pour l’humain
- mettre fin à l’indépendance de l’Agence nationale de sécurité sanitaire pour autoriser toujours plus de pesticides
- continuer à détruire les zones humides qui stockent l’eau et préviennent aussi les inondations
- accaparer la ressource en eau pour quelques-uns tout en mettant définitivement en péril sa qualité.
En somme, une loi pour toujours plus de pollutions et toujours moins de protections.
Sans surprise, je suis fermement opposé à cette proposition. À l’inverse de cette vision dépassée de l’agriculture, j’ai fait des propositions pour protéger notre santé, la qualité de notre eau au robinet, taxer les géants de l’agro-chimie pour appliquer le principe pollueur-payeur et accompagner la transition agro-écologique.
Le débat qui avait occupé deux commissions n’a pas eu lieu en séance. Car le Gouvernement et le bloc présidentiel ont décidé de déposer et voter une motion de rejet préalable contre un texte qu’ils soutenaient : une sorte de 49.3 déguisé, une pratique inédite dans l’histoire de l’Assemblée nationale sous la 5e République. C’est un scandale, une trahison de la démocratie parlementaire, pour ne pas parler des vrais sujets.
Alors que nous connaissons les conséquences funestes des produits chimiques que le centre, la droite, le RN et le Gouvernement veulent autoriser partout et davantage, certaines décisions sont criminelles. Il y aura des responsables et des comptables de l’explosion des cancers, des maladies de Parkinson, des leucémies, etc. parmi les Françaises et les Français.
Le combat n’est pas fini. Je reste d’autant plus mobilisé, à l’Assemblée nationale et en dehors, pour faire échec à cette loi qui nous menace toutes et tous. Car c’est notre santé qui est en jeu. Mais nous aurons aussi besoin de vous.