Les Sainte-Barbe 2023
J’ai été heureux d’être en personne ou représenté aux côtés des sapeurs-pompiers dans de nombreux centres d’incendie et de secours de ma circonscription, parmi les 24 qu’elle compte au total, (soit plus d’un quart des 92 du département et 80% de ceux qui constituent le groupement territorial Nord). Ces chiffres pour rappeler la responsabilité qui est la mienne de rester proche des sapeurs-pompiers volontaires et professionnels du territoire :
– En étant présent aux Ste Barbe – je ne peux hélas pas honorer toutes les invitations chaque année mais à tour de rôle je compte bien visiter tous les centres durant mon mandat.
En novembre et décembre, j’ai participé aux cérémonies de Jans, Saffré, Châteaubriant, Nozay, Moisdon-la- Rivière, Joué-sur-Erdre, et été représenté par ma suppléante ou un collaborateur à Sion-les-Mines, St-Mars la Jaille, Conquereuil, Pierric.
– En me rendant aux Portes ouvertes : à Ancenis St-Géréon et à Châteaubriant cette année,
– En assistant aux passations de commandement comme à Guéméné-Penfao le 17 novembre,
– En accueillant des volontaires du service civique et du SNU à l’Assemblée nationale, avec lesquels j’aurai l’honneur de raviver la Flamme sous l’Arc de Triomphe en début d’année.
– En défendant avec mes collègues des amendements visant à ce que les SDIS disposent de financements supplémentaires, pour augmenter leurs capacités de réaction et assurer des conditions de travail dignes à leurs personnels.
– Et surtout en restant à l’écoute et à la disposition des pompiers.
Prévenir, protéger, secourir
3 verbes pour résumer les missions quotidiennes, dont 75% désormais pour les secours d’urgence à personnes. Ce qui signifie que de soldats du feu les SPV sont devenus des « soldats de la vie », et de plus en plus souvent des soldats du climat, quand aux incendies dévastateurs de 2022 ont succédé différents épisodes liés au dérèglement climatique en 2023 : année la plus chaude de l’histoire où les tempêtes, les inondations ont vu les femmes et les hommes en tenue bleu marine de nouveau aux avant-postes.
Pour préparer le film « Sauver ou périr » consacré à un sapeur-pompier de Paris, l’acteur principal, Pierre Niney a compris que : « Toutes celles et ceux qui ne vivent pas intensément au cœur des missions des Sapeurs-Pompiers, quoi qu’en ayant d’eux une vision très positive, n’ont pas tous les éléments pour appréhender l’intensité de leur engagement ».
Et il a raison.
Car seuls les sapeurs-pompiers peuvent mesurer cette intensité, dans une lutte contre un incendie, comme celui tragique du 25 novembre à Marsac/Don, dans une intervention suite à un accident de la route, à un appel de détresse ou à une tentative de suicide.
Eux savent mieux que quiconque le désarroi, la détresse des personnes, en étant confrontés à la misère sociale et psychique, à la solitude…
Les sapeurs-pompiers sont là et dans une société qui parfois semble perdre ses repères ou les pédales, ils et elles incarnent une boussole pour indiquer le sens du courage et de l’altruisme.
Nous ne nous lasserons jamais de leur dire à quel point nous leur sommes reconnaissants.
Pour autant, ils ne pourront pas éternellement faire face à tous les maux de la société ou pallier de fait les manques de moyens et de personnels des services publics, dans le contexte de désertification médicale, devenu un véritable fléau national.
Car il ne faudrait pas finir par perdre le sens que donné à leur engagement.
Donc n’attendons pas des 250 000 pompiers de France plus que ce qu’ils et elles font et donnent déjà. A chacun son métier et ses responsabilités, l’Etat doit assumer les siennes.
Maintenons notre modèle de protection civile en bon état de fonctionnement, préservons les hommes et les femmes bénévoles ou professionnels qui y oeuvrent, continuons à susciter des vocations et à encourager des carrières longues.