Université des ruralités écologistes : Ce qui s’est dit à Die must never die* !

Posté le 10 octobre 2023

Les 6 et 7 octobre, j’étais à Die dans la Drôme pour les premières « Universités des ruralités écologistes » organisées à l’initiative de ma collègue Marie Pochon. Car il faut bien le reconnaître, au sein des 23 députés du groupe écologiste, nous ne sommes que 3 à être élus dans une circonscription rurale. Si l’écologie politique a triomphé lors des élections municipales de 2020 dans plusieurs grandes villes françaises (Grenoble, Lyon, Bordeaux, Strasbourg, Tours, Poitiers notamment), et je m’en réjouis, l’image des écologistes est souvent associée à un électorat urbain et favorisé. A l’inverse, les électeurs ruraux se montreraient hostiles à l’écologie politique, jugée « hors sol » sur nos territoires. Je suis convaincu qu’il n’en est rien et que l’écologie est et doit être la meilleure alliée des ruralités. Il existe une histoire longue et une géographie large des mouvements écologistes dans nos campagnes. L’écologie des champs n’a jamais disparu et s’affirme dans les politiques communales.

Avec ma collègue Marie Pochon, députée de la Drôme, lors de la plénière d’ouverture des Universités des ruralités écologistes

L’objectif de ce week-end était donc sérieux et ambitieux : débattre, échanger, travailler et construire les solutions écologistes aux enjeux des territoires ruraux. Pas moins de 24 ateliers thématiques se sont tenus sur des sujets divers et variés tels que l’agriculture, le ferroviaire, la culture, l’éducation populaire, la métropolisation, l’« airbnbisation » des territoires, la chasse, la montée de l’extrême-droite, la préservation des sols, le désengagement de l’Etat ou encore l’analyse du vote écologiste en ruralité. Pour ma part, j’ai participé à trois tables rondes passionnantes consacrées aux déserts médicaux, à la diminution de l’« auto-solisme » (le fait d’être seul dans sa voiture pour se déplacer) ainsi qu’à la lutte contre l’accaparement de l’eau. 

24 ateliers se sont tenus à Die, ils ont rassemblés élu-es, militant-es et citoyen-nes sur des thématiques variées.

Les échanges furent à la fois décontractés et studieux, légers et graves. J’en ressors encore davantage déterminé. Les discussions entre élu-es, militant-es, et citoyen-nes engagé-es prouvent que des initiatives écologistes s’inventent déjà sur nos territoires. L’écologie y est bien présente et ne peut que prospérer car elle a les solutions pour faire face aux enjeux climatiques et sociaux. 

Personne ne demande l’aumône, personne n’est jaloux des villes et des métropoles, par contre tout le monde veut que les campagnes vivent et imaginent l’avenir. 

Une première pierre a été posée à Die, le début d’une longue campagne pour nos campagnes, c’est pourquoi je le répète : « Ce qui s’est dit à Die must never die ! » 

*(…ne doit jamais mourir !)